Le tribunal de commerce de Strasbourg a validé mercredi 24 juillet le plan de reprise modifié de l’aciérie nordiste Ascoval par le britannique Olympus, fragilisé après la faillite, fin mai, de British Steel.

Dans son délibéré, le tribunal a annoncé qu’il faisait « droit à la requête en modification du plan », présenté vendredi par Olympus, repreneur de l’usine de Saint-Saulve et maison mère de British Steel. Le 2 mai, le tribunal avait validé la reprise par Olympus ; trois semaines plus tard, British Steel avait été mis en faillite par les autorités britanniques. La faillite ne touche pas directement Ascoval, mais elle a jeté le doute sur le dossier de reprise d’Olympus qui devait apporter de nouvelles garanties la semaine dernière.

Une seule bannière

Début juin, Marc Meyohas, représentant du nouvel actionnaire d’Ascoval, le fonds d’investissements Greybull Capital, qui détient les rênes d’Olympus, avait dévoilé aux salariés du site nordiste sa stratégie. Il entend ne reprendre, dans le cadre de la liquidation du groupe British Steel, que le site de Hayange (Moselle) et celui aux Pays-Bas, avec l’idée qu’Ascoval, où travaillent encore deux cent soixante-dix personnes, les alimente en acier.

Selon le quotidien britannique Financial Times, Greybull souhaiterait intégrer sous une seule bannière les activités de fabrication de rails (Hayange) et d’acier long de FN Steel (Pays-Bas) avec celles d’Ascoval. Greybull, qui table sur une vente de British Steel à la découpe, avait annoncé début juillet avoir reçu plusieurs offres de reprise.

Vendredi, ce plan était toujours d’actualité, avaient indiqué à l’Agence France-Presse Cédric Orban, directeur d’Ascoval, et Bruno Kopczynski, délégué CFDT et porte-parole de l’intersyndicale – qui rassemble la CFDT, la CGT et la CFE-CGC. Toutefois, « ça n’était pas le sujet » de l’audience, ce pan du dossier étant dans les mains des liquidateurs britanniques, avait précisé Guilhem Bremond, l’avocat d’Ascoval.

Créée en 1975 par le sidérurgiste Vallourec et devenue Ascoval en 2017, l’aciérie, qui fabrique des tubes d’acier spéciaux, attendait un repreneur depuis la liquidation judiciaire en février 2018 du groupe Asco Industries, auquel Vallourec avait cédé 60 % de l’usine