A Paris, le 23 juillet. / BERTRAND GUAY / AFP

C’est du jamais-vu en France. Vingt départements français, allant du nord de l’Hexagone à l’Ile-de-France, sont placés en vigilance rouge canicule, a annoncé Météo-France mercredi 24 juillet en milieu d’après-midi. Soixante autres départements sont en alerte orange.

Le plus haut niveau d’alerte avait été utilisé pour la première fois en juin dans quatre départements du Sud, entraînant l’annulation d’événements sportifs et de sorties scolaires, ainsi que l’école facultative.

« Jeudi sera la journée la plus chaude de l’épisode avec des températures maximales prévues supérieures à 40 °C sur un grand quart nord-est du pays en particulier, indiquait mercredi matin Météo-France. La moyenne des températures à l’échelle de la France pour cette journée pourrait alors égaler la valeur la plus haute atteinte lors de la canicule de 2003. »

« Personne n’est sans risque face à de telles températures »

Les très fortes chaleurs vont toucher 20 millions de personnes, a souligné la ministre de la santé Agnès Buzyn lors d’une conférence de presse. « Personne n’est sans risque face à de telles températures », a-t-elle mis en garde.

« Il y a des risques pour la santé même quand on n’est pas particulièrement fragile », a insisté la ministre, invitant à suivre les consignes de prudence et déconseillant les efforts sportifs alors que des températures entre 36 °C et 42 °C sont attendues mercredi, avant une nouvelle montée du thermomètre jeudi.

« C’est la première fois que cela touche des départements du nord de notre pays », a poursuivi Agnès Buzyn, soulignant que cette vague de chaleur concerne « des populations qui ne sont pas habituées à des chaleurs de ce niveau-là ». « C’est la raison pour laquelle je demande qu’on redouble d’attention. »

La canicule s’installe partout en Europe. Des records de chaleur ont été battus en Belgique – 38,9 °C à la base militaire de Kleine-Brogel, dans le Nord-Est – ou aux Pays-Bas – 38,8 °C à Gilze-Rijen, dans le Sud.