Les bonnes nouvelles continuent de s’enchaîner sur le marché du travail. Au deuxième trimestre, le nombre de demandeurs d’emploi sans aucune activité (catégorie A de Pôle emploi) a diminué de 16 800 sur l’ensemble du territoire – outre-mer compris, donc. Il atteint désormais un peu plus de 3,632 millions de personnes (près de 3,38 millions uniquement en métropole), en recul de 1,9 % en un an. Amorcée à la mi-2015, la tendance – quasi ininterrompue – à la baisse se poursuit, mais à un rythme toujours aussi poussif et avec des bataillons de chômeurs dont les effectifs restent massifs.

La décrue observée de début mars à fin juin est nette pour les personnes de 25 à 49 ans (– 0,6 % en un trimestre, en métropole) et, à un degré moindre, pour les seniors (– 0,4 %). Les jeunes, en revanche, voient leur situation se dégrader légèrement, avec une petite augmentation du nombre de ceux qui recherchent un poste (+ 0,2 % en trois mois) ; toutefois, si l’on regarde sur un an, le nombre de personnes de moins de 25 ans inscrites dans la catégorie A de Pôle emploi reflue de 1,4 %.

Un taux de chômage à 8,3 % fin 2019 ?

Autre chiffre plutôt encourageant : qu’ils exercent déjà une activité (catégories B et C) ou qu’ils soient sans travail (catégorie A), les individus en quête d’un emploi depuis au moins un an diminuent de 0,2 % sur l’ensemble du territoire, entre mars et juin. Un fait qui mérite d’être relevé car cette catégorie n’avait pas cessé de croître, jusqu’à maintenant, et ce depuis de nombreux mois. Elle regroupe cependant beaucoup de monde (près de 2,825 millions de personnes) et s’est étoffée en un an (+ 1,6 %).

Parmi les données moins riantes, il y a la poursuite de l’accroissement du nombre de demandeurs d’emplois qui ont travaillé au moins 78 heures au cours du mois écoulé (catégorie C) : + 0,2 % en un trimestre et +1,8 %, dans l’Hexagone. Les syndicats y voient l’une des manifestations de la précarité qui touche le monde du travail.

Qu’en est-il pour la suite ? Dans sa note de conjoncture publiée le 20 juin, l’Insee table sur une hausse des créations nettes d’emploi en 2019 (+ 254 000), qui sera plus forte que celle du nombre de nouveaux entrants sur le marché du travail. Résultat : le taux de chômage devrait rester orienté à la baisse, pour s’établir à 8,3 % à la fin 2019, soit un demi-point de moins en un an. « Il atteindrait ainsi son plus bas niveau depuis fin 2008 », relève l’Insee.