« La pire tragédie en Méditerranée cette année vient de se produire », affirme, jeudi 25 juillet, le haut-commissaire de l’ONU pour les réfugiés (HCR), Filippo Grandi. Plus de 100 migrants sont portés disparus à la suite du naufrage de leur bateau au large de la Libye, ont fait savoir une agence de l’ONU et la marine libyenne, évoquant une centaine de rescapés.

« Le naufrage est survenu au large de la ville libyenne de Khoms », à 120 km à l’est de la capitale libyenne, Tripoli, a affirmé à l’Agence France-Presse (AFP) Safa Msehli, chargée de la communication au bureau de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) en Libye.

Point de transit

Selon elle, 145 migrants ont été secourus par les gardes-côtes libyens et ramenés vers Khoms. Certains survivants ont raconté que leur bateau avait coulé et qu’il y avait encore à bord quelque 150 migrants, a ajouté Mme Msehli. Mais selon le général Ayoub Kacem, porte-parole de la marine libyenne, « 134 migrants ont été secourus, et un corps repêché, alors que 115 migrants sont portés disparus ».

« Une embarcation en bois transportant environ 250 migrants clandestins, dont des femmes et des enfants, (…) a fait naufrage à moins de 5 milles marins de la côte selon les témoignages de migrants rescapés », a précisé le général Kacem dans un communiqué parvenu à l’AFP.

Avant le naufrage annoncé jeudi, le HCR et l’OIM avaient fait état d’au moins 426 personnes mortes en tentant de traverser la Méditerranée depuis le début de l’année. Malgré une insécurité persistante, la Libye reste un important point de transit pour les migrants qui, fuyant les conflits et l’instabilité de régions d’Afrique et du Moyen-Orient, cherchent à travailler en Libye ou à rejoindre l’Europe, avec l’espoir d’un avenir meilleur.

Les images des migrants abandonnés en Méditerranée
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