La journaliste et critique de cinéma Danièle Heymann qui avait été membre du jury du festival de Cannes est décédée à l’âge de 86 ans, a annoncé jeudi 25 juillet, à l’Agence France-Presse (AFP), France Inter où elle était chroniqueuse.

« Avec Danièle Heymann, le cinéma français perd un de ses plus ardents défenseurs et la presse une épatante rédactrice en chef. Le festival de Cannes perd une complice et moi une amie de 40 ans », a réagi Gilles Jacob, président du Festival de Cannes de 2001 à 2014, dans une déclaration à l’AFP. « Danièle était joyeuse, toujours partante, et elle écrivait divinement. Une pensée attristée pour ses filles », a-t-il poursuivi.

Danièle Heymann a été membre du jury de plusieurs festivals dont celui de Cannes en 1987 et représentante du festival de Cannes en Italie pendant 20 ans, selon Gilles Jacob. Elle fut critique à l’Express et au Monde et la secrétaire générale de la Cinémathèque française. Sur France Inter, elle intervenait dans « le Masque et la Plume », la doyenne des émissions culturelles de la radio française, créée en 1955.

La « Madame cinéma de la France »

« C’était la Madame cinéma de la France, elle avait un jugement extrêmement sûr. A Cannes on avait fêté ses 85 ans », a déclaré à l’AFP la journaliste et écrivaine Christiane Collange. « Elle est entrée à l’Express quand j’étais rédactrice en chef. C’était une amie absolue », a-t-elle ajouté.

En 2014, Danièle Heymann a reçu le prix Bernard Chardère remis par l’Institut Lumière, prix remis à une personnalité « pour sa contribution au métier de journaliste et critique de cinéma, et pour sa cinéphilie, son style, sa curiosité et son humour ».

Fille du cinéaste Claude Heymann, Danièle Heymann était l’épouse de Jean Bertola, auteur-compositeur et pianiste, accompagnateur de Charles Aznavour à ses débuts.