Thibaut Pinot, en larmes, a été contraint à l’abandon. / MARCO BERTORELLO / AFP

La vallée de la Maurienne aura été le cimetière des espoirs de Thibaut Pinot. Moins d’une heure après l’entame de la 19e et antépénultième étape du Tour de France, le coureur français de la Groupama-FDJ, vainqueur au Tourmalet et en forme éclatante depuis le début du Tour, a mis pied à terre, vendredi 26 juillet. En larmes, le Français a abandonné, en raison d’une blessure à la cuisse.

Alors que le peloton s’envolait vers le col de la Madeleine, lors de la deuxième étape alpine, qui devait voir s’affronter les favoris du podium final, Thibaut Pinot a été contraint de laisser partir les concurrents qu’il avait impressionnés depuis l’entame du Tour.

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« Thibaut souffre d’une lésion musculaire à la cuisse gauche, a expliqué l’équipe Groupama-FDJ dans un communiqué. Il a terminé la 18e étape avec une douleur importante et avait des difficultés à marcher le soir venu. Son état ne s’est pas amélioré ce vendredi : il vient de quitter le Tour de France. » Voulant éviter une chute, le Français a heurté son guidon, et s’est blessé.

Incapable de se mettre en danseuse, Pinot n’a pas pu retenir ses larmes lorsqu’il s’est arrêté, réconforté tant bien que mal par son coéquipier William Bonnet. Cette étape, qu’il avait ciblée comme sa chance d’emporter le Tour, aura vu ses rêves s’envoler.

Une blessure anodine, pour éviter une chute

La mésaventure a un air de déjà-vu. Au printemps 2018, déjà en position de monter sur le podium du Tour d’Italie (3e du classement) au matin de l’avant-dernière étape, il avait lutté toute la journée avant de rejoindre l’hôpital après son passage de la ligne d’arrivée, pour soigner une bronchite.

Cette fois encore, Pinot a essayé. Il s’est fait poser un bandage à la cuisse gauche, mais il a dû laisser partir le peloton, qui a entamé l’étape sur un rythme élevé. Sans coéquipier, blessé et relégué à l’arrière, il s’est résolu à jeter l’éponge.

Dominateur dans les Pyrénées, brillant vainqueur de la 14e étape au sommet du Tourmalet et deuxième le lendemain au sommet du Prat d’Albis, Pinot comptait une minute cinquante de retard par rapport à Julian Alaphilippe. Mais il était posté à seulement vingt secondes d’Egan Bernal, le dauphin colombien du maillot jaune.

Cette fin de Tour inachevée s’inscrit dans les spectaculaires hauts et bas vécus par le Français dans la Grande boucle. Trois victoires d’étape, en montagne, et une place sur le podium en 2014 (3e). Et des abandons, pas moins de quatre en sept participations.