Le premier ministre britannique Boris Johnson, samedi 27 juillet, à Manchester. / Rui Vieira / AP

Une « énorme opportunité économique ». C’est en ces termes que le premier ministre britannique, Boris Johnson, a qualifié le Brexit, samedi 27 juillet. « Quitter l’Union européenne est une énorme opportunité économique pour faire des choses que nous n’avons jamais été autorisés à faire pendant des décennies », a-t-il déclaré.

Dans un discours prononcé à Manchester, où il est venu promettre de nouveaux investissements dans les régions qui ont voté en faveur du Brexit en 2016, Boris Johnson a assuré qu’il allait intensifier les négociations sur les accords commerciaux post-Brexit et mettre en place des ports francs pour stimuler l’économie.

« Quand les gens ont voté pour quitter l’Union européenne, ils n’ont pas seulement voté contre Bruxelles, mais aussi contre Londres », a-t-il affirmé. M. Johnson, qui dévoilait dans ce discours ses priorités pour le pays, a promis de donner plus de pouvoirs aux communautés locales, et de renforcer les infrastructures de télécommunications et de transports. « Reprendre le contrôle ne signifie pas seulement que Westminster va regagner sa souveraineté sur l’UE, cela signifie également que nos villages, nos villes et nos comtés vont gagner en autonomie », a-t-il dit.

Interrogé sur les négociations liées au Brexit, Boris Johnson a assuré qu’il était prêt à s’engager avec les partenaires de l’UE, mais seulement si le « backstop » – la clause de sauvegarde qui permettrait d’éviter en dernier recours le retour d’une frontière physique entre l’Irlande, membre de l’UE, et l’Irlande du Nord, britannique – était retiré de l’accord de divorce en vigueur conclu par Theresa May.

« L’approche du gouvernement du Royaume-Uni n’est pas de se désengager, ni d’être distant, ni d’attendre qu’ils viennent à nous, nous allons essayer de résoudre ce problème », a-t-il ajouté. « Nous ne pouvons pas le faire tant que ce “backstop” antidémocratique, qui cherche à diviser notre pays, diviser le Royaume-Uni, reste en place. Nous avons besoin de le supprimer et ensuite, nous pourrons avancer », a-t-il encore affirmé.