Riyad Mahrez et son équipe, les Fennecs d’Algérie, lors de la victoire en finale de la Coupe d’Afrique des nations, le 19 juillet 2019, au Caire. / GIUSEPPE CACACE / AFP

Les traits tirés mais souriant, l’enfant de Sarcelles (Val-d’Oise), en région parisienne, et capitaine de l’équipe d’Algérie, Riyad Mahrez a reçu, vendredi 26 juillet, avec « fierté » la médaille de la ville, quelques jours après son sacre à la Coupe d’Afrique des nations (CAN).

Peu après 17h30, le joueur de football est arrivé à l’hôtel de ville de Sarcelles accompagné de ses proches, dont sa maman et ses anciens éducateurs, a constaté une journaliste de l’AFP.

« C’est une grande fierté de recevoir cette médaille, j’ai passé une grande partie de ma vie à Sarcelles, cela me touche énormément », a réagi le milieu de terrain de Manchester City.

Né dans la ville du Val-d’Oise, Riyad Mahrez, 28 ans, a vécu au quartier des Sablons jusqu’à ses 18 ans. Sa maman Halima est « très fière ». « C’est beau qu’il reçoive la médaille. J’ai passé ma vie ici. J’ai fêté la victoire avec mes copines d’ici », a-t-elle ajouté, émue.

Le maire de Sarcelles, Patrick Haddad, a salué le parcours d’un « prodige du monde du football, jamais passé par un centre de formation ». Il « a enflammé le cœur des Algériens mais aussi celui des Sarcellois ». Riyad Mahrez a eu « un comportement exemplaire face aux horreurs que certains racontent dès qu’il s’agit de l’Algérie », a estimé l’édile socialiste. « Vous avez répondu avec une grande intelligence sur les réseaux sociaux. Là où certains veulent opposer la France à l’Algérie, vous affichez fièrement vos deux pays d’origine. »

« Ne rien lâcher »

Pour Boubakar Coulibaly, président de l’ASS Football de Sarcelles, club où a débuté Mahrez, « son parcours est magnifique ».

« Il est resté à Sarcelles jusqu’à ses 18 ans, c’est rare de réussir ce qu’il a fait. Son parcours donne de la force aux jeunes qui se disent qu’ils ne vont pas réussir après 14-15 ans. Il montre qu’il ne faut rien lâcher. »

Quelques fans avaient fait le déplacement pour prendre un selfie avec le champion d’Afrique, ou se faire dédicacer le maillot des Fennecs.

Riyad Mahrez avec le maire de Sarcelles, Patrick Haddad, lors de la remise de la médaille de la ville, le 26 juillet 2019. / DOMINIQUE FAGET / AFP

Mohamed, originaire de Plessis-Belleville, également en région parisienne, « a vécu beaucoup d’émotions » lors de cette CAN. « Riyad m’a fait vibrer, notamment son coup franc » à la dernière minute de la demi-finale face au Nigeria, qui a envoyé l’Algérie en finale.

Très sollicité, Mahrez a joué le jeu des selfies et des autographes pendant près d’une heure.

« Je suis un peu fatigué mais on est encore jeune », a lancé la star, tout sourire. Son programme : « Partir en vacances quelque temps et après je vais renter à Manchester. »