M. Qi a obtenu le prix de la liberté de la presse de RSF en 2016. / Gillian Wong / AP

Les Etats-Unis ont appelé jeudi 1er août à la libération immédiate du fondateur du site d’information 64 Tianwang, condamné lundi à douze ans de prison en Chine pour « divulgation de secrets d’Etat ». « Les Etats-Unis sont profondément inquiets de la condamnation de l’activiste en ligne Huang Qi », a déclaré dans un communiqué la porte-parole du département d’Etat, Morgan Ortagus.

Le cyberdissident « a été plusieurs fois honoré par Reporters sans frontières pour son courage dans l’exposition de la corruption et des violations des droits humains en Chine », a rappelé la porte-parole qui estime que cet emprisonnement « souligne la répression continue par la Chine des droits humains et des libertés fondamentales, dont la liberté d’expression ».

Un opposant qui gêne

La peine à laquelle M. Huang, 56 ans, a été condamné est l’une des plus lourdes prononcées ces dernières années à l’encontre d’un dissident en Chine. Huang Qi est régulièrement dans le collimateur des autorités depuis l’an 2000, et selon des organisations de défense des droits humains, il est aujourd’hui en mauvaise santé. Il avait été arrêté en 2016, peu après avoir obtenu le prix Reporters sans frontières-TV5Monde de la liberté de la presse.

Mercredi, dans un communiqué commun, la France et l’Allemagne se sont également dites « préoccupées » par sa condamnation. « Au vu de son état de santé actuel, nous appelons les autorités chinoises à le libérer immédiatement pour raisons humanitaires », ont déclaré Paris et Berlin.