Une campagne de vaccination contre Ebola est en cours au centre de Goma en RDC, jeudi 1er août. / STRINGER / REUTERS

L’épidémie d’Ebola continue sa propagation en Afrique. Douze cas suspects ont été détectés samedi 3 août à Goma, à l’est de la République démocratique du Congo (RDC), a annoncé la présidence congolaise.

Ces personnes « venues de quelques centres périphériques [de Goma] suivant le protocole d’alerte donné par l’équipe de riposte sont placées sous examen », rapporte un communiqué de la présidence. Six autres personnes ont été libérées après que les tests sont revenus négatifs.

Le communiqué précise aussi que « la situation de deux cas avérés, admis depuis quelques jours est stable ». Il s’agit de l’épouse et de la fillette d’un orpailleur mort jeudi à Goma, testées positives au virus Ebola le même jour. L’orpailleur, considéré comme le deuxième cas enregistré à Goma, était venu de Mongwalu dans la province voisine de l’Ituri, pour rejoindre son épouse et leurs dix enfants vivant dans un quartier populaire de la ville.

Une urgence sanitaire mondiale

Le premier cas découvert dans cette ville d’environ deux millions d’habitants, avait été détecté mi-juillet. Au lendemain de son décès, le 17 juillet, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) avait élevé la dixième épidémie de fièvre hémorragique Ebola en RDC au rang d’urgence sanitaire mondiale.

Relativement circonscrite dans deux provinces (Nord-Kivu dans l’Est et Ituri dans le Nord-Est), la propagation de l’épidémie à de grands centres urbains densément peuplés et au-delà des frontières de la RDC lui donne une nouvelle dimension.

Jeudi, la frontière de la RDC et du Rwanda a été fermée pendant près de huit heures.

« Depuis le début de l’épidémie, le cumul des cas est de 2 713, dont 2 619 confirmés et 94 probables. Au total, il y a eu 1 823 décès (1 729 confirmés et 94 probables) et 782 personnes guéries », selon un bulletin du ministère de la santé daté de jeudi.