Petite partie des 4,5 tonnes de cocaïne saisies  dans le port de Hambourg, dans un conteneur provenant de Montevideo après l’annonce de la police le 2 août. / - / AFP

Une tonne de cocaïne a été saisie en Uruguay, a annoncé samedi 3 août le ministère de l’Intérieur. Répartie en 817 paquets, la cocaïne a été découverte dans une maison de Parque del Plata, une station balnéaire du sud du pays à 55 km à l’est de la capitale Montevideo. Trois narcotrafiquants présumés, des Uruguayens, ont été arrêtés et déférés devant la justice.

Les saisies de cocaïne en Uruguay ou en provenance de ce pays, qui n’est pourtant pas un producteur de cette drogue, se sont multipliées depuis un an.

Vendredi, la police allemande a annoncé une prise record de 4,5 tonnes dans le port de Hambourg, dans un conteneur provenant de Montevideo qui devait être acheminé à Anvers (Belgique). Et le 16 mai, 603 kg de cocaïne avaient été découverts à l’aéroport de Mulhouse-Bâle (France) à bord d’un jet privé en provenance d’Uruguay.

« Frontières poreuses »

Ces deux saisies en Europe ont entraîné vendredi la démission du directeur des douanes uruguayennes, Enrique Canon, mis en cause pour la faiblesse des contrôles aux frontières et dans les ports de son pays.

Les récentes saisies « démontrent que les trafiquants pourraient être en train d’utiliser de plus en plus ce pays d’Amérique du sud comme un point d’embarquement majeur pour les drogues destinées à l’Europe », affirme le site indépendant d’analyse de la criminalité Insight Crime.

Pour l’analyste indépendant et commissaire à la retraite Robert Parrado, les trafiquants de cocaïne ont jeté leur dévolu sur l’Uruguay en raison de ses « frontières poreuses et très fragiles en matière de contrôles ».

Fin juin, l’Italien Rocco Morabito, surnommé le « Roi de la cocaïne » et arrêté en 2017 en Uruguay, s’était évadé d’une prison de Montevideo. Il est toujours en cavale.