La ministre des outre-mer a rendu hommage, lundi 12 août, à l’auteur-compositeur martiniquais Maurice Jallier, mort vendredi à l’âge de 90 ans, à son domicile de Fort-de-France. Annick Girardin a salué l’importance du rôle de cet artiste dans la promotion de la culture créole.

« Maurice Jallier n’aura de cesse tout au long de sa carrière de promouvoir le patrimoine culturel antillais à l’international, avec notamment la création du groupe Créolita et du célèbre Carnaval antillais de Paris, grâce auquel la richesse culturelle des Antilles continue encore à ce jour de rayonner sur la plus belle avenue de la capitale », écrit la ministre dans son communiqué.

Né le 12 janvier 1929 au Bénin, Maurice Jallier a composé plusieurs centaines de chansons, autant de petites peintures sociales. Parmi celles-ci, « Lazazou, Céfilon, Mirogréa resteront parmi les chefs-d’œuvre de la musique antillaise », a twitté la Sacem, dont il était le plus ancien sociétaire martiniquais.

Artiste prolixe, guitariste et pianiste, celui qui avait exercé également comme kinésithérapeute jusqu’au milieu des années 1960 a vécu l’apogée de sa carrière d’artiste dans les années 1950 à 1970.

Outre le domaine de la composition, il a également exercé ses talents dans celui de la comédie en écrivant des sketchs et des pièces de théâtre. Il a aussi signé plusieurs ouvrages sur la musique aux Antilles. Devenu aveugle, il avait milité en faveur de la reconnaissance des non-voyants.