La ville de Lattaquié, au nord-ouest de la Syrie, en juillet 2017. / JOSEPH EID / AFP

Des combats meurtriers font rage depuis plusieurs jours dans le nord-ouest de la Syrie entre les forces loyales au régime de Damas et celles dominées par des djihadistes. Mardi 13 août, 59 combattants des deux camps sont morts lors d’affrontements dans le sud de la province d’Idlib et dans les environs de Lattaquié, ville côtière du pays, a indiqué l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH).

Le bilan détaillé fait état de 29 morts du côté des forces prorégime et de 30 victimes chez les djihadistes et combattants de groupes rebelles alliés.

Le groupe djihadiste Hayat Tahrir Al-Cham (HTS, ex-branche syrienne d’Al-Qaïda) contrôle la majeure partie de la province d’Idlib et des zones adjacentes des provinces voisines, où sont également présents des groupes rebelles syriens moins importants.

Reprise d’Al-Habit par les forces prorégime

Mais dimanche, les forces du régime ont repris la localité d’Al-Habit, dans le sud d’Idlib. Selon l’Observatoire, Al-Habit est la première localité reprise par le régime dans cette province en plus de trois mois de bombardements quasi-quotidiens du régime et de son allié russe sur la région.

L’OSDH a ajouté que six civils ont été tués dans cette zone, dont trois lors de raids aériens du régime sur Khan Cheikhoun, la plus grande ville de la province.

Depuis fin avril, plus de 816 civils ont été tués dans les violences, ainsi que plus de 1 200 combattants djihadistes et rebelles et plus de 1 000 membres des forces prorégime, selon l’OSDH. Plus de 400 000 personnes ont été déplacées, d’après l’ONU.

Déclenchée en 2011 par la répression de manifestations prodémocratie, la guerre en Syrie a fait plus de 370 000 morts et déplacé des millions de personnes.