Emmanuel Macron et Nicolas Sarkozy s’étaient déjà affichés côte à côte à la fin de mars, lors d’un hommage aux résistants du plateau des Glières, en Haute-Savoie. / LUDOVIC MARIN / AFP

Installé au fort de Brégançon depuis trois semaines, Emmanuel Macron participe jeudi 15 août à la cérémonie du 75e anniversaire du débarquement de Provence, à Saint-Raphaël (Var), avant une rentrée chargée sur le front diplomatique la semaine prochaine.

La cérémonie, qui se déroulera en présence des présidents guinéen, Alpha Condé, et ivoirien, Alassane Ouattara, doit avoir lieu en fin de matinée à la nécropole nationale de Boulouris, où reposent 464 combattants de la 1re armée française. La cérémonie prévoit également un discours d’Alpha Condé, la lecture d’un texte par David Diop, Prix Goncourt des lycéens 2018, et d’un témoignage de vétéran par une lycéenne.

Si M. Macron a invité tous ses prédécesseurs à participer à la cérémonie, seul Nicolas Sarkozy doit faire le déplacement. Les deux hommes s’étaient déjà affichés côte à côte à la fin de mars, lors d’un hommage aux résistants du plateau des Glières, en Haute-Savoie.

La commémoration de jeudi s’inscrit dans la série de cérémonies liées à la fin des deux conflits mondiaux qu’Emmanuel Macron a multipliées depuis l’automne – centenaire de la fin de la première guerre mondiale en novembre, puis 75e anniversaire du débarquement de Normandie en juin.

Hommage aux 450 000 soldats

A Saint-Raphaël, M. Macron rendra hommage aux 450 000 soldats qui participèrent au débarquement allié du 15 août 1944. L’opération a été menée par les forces américaines et françaises, parties d’Afrique du Nord, de Corse et d’Italie du Sud. Traditionnellement, cet anniversaire est l’occasion de saluer la contribution des soldats des anciennes colonies françaises à la Libération. Les troupes incluaient 260 000 combattants de la 1re armée française dirigée par le général de Lattre de Tassigny, composée principalement de soldats venus d’Afrique du Nord et d’Afrique subsaharienne.

Lors du 50e anniversaire, 18 pays africains avaient été représentés et pour le 60e, une quinzaine de chefs d’Etat d’Afrique noire et du Maghreb étaient présents, rendant hommage notamment aux tirailleurs sénégalais et algériens, goumiers et tabors marocains, pieds-noirs ou encore marsouins du Pacifique et des Antilles qui participèrent à l’opération « Dragoon ».

L’objectif militaire de ce débarquement était de prendre les Allemands par surprise et de soulager le front de Normandie où avait eu lieu le Débarquement dix semaines plus tôt. L’opération s’est faite en plusieurs temps : à minuit, les premiers soldats français des commandos d’Afrique avaient escaladé la falaise du cap Nègre, près de Bormes-les-Mimosas. Puis, à 8 heures, trois divisions d’infanterie américaine avaient débarqué à Saint-Raphaël, comme à Cavalaire, Ramatuelle et Sainte-Maxime.

Les vacances du président prendront fin la semaine prochaine, avec une rentrée diplomatique, en recevant lundi au fort de Brégançon le président russe, Vladimir Poutine. Il enchaînera avec sa rentrée nationale le 21 août, jour du conseil des ministres de rentrée, avant de s’envoler pour Biarritz, où il accueillera les dirigeants du G7.