Une infirmière administre un vaccin contre le virus Ebola à Mbandaka, en République démocratique du Congo, en mai 2018. / JUNIOR D. KANNAH / AFP

Le Burundi a commencé à vacciner contre Ebola son personnel de santé positionné à la frontière avec la République démocratique du Congo (RDC), pays dans lequel le virus a déjà tué près de 1 900 personnes en un an, a annoncé, mercredi 14 août, l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

La campagne de vaccination a démarré mardi à Gatumba, principale localité frontalière entre les deux pays, avec des doses du vaccin RVSV-Zebov, déjà utilisé en RDC, où 170 000 personnes ont été vaccinées. Il sera aussi administré au personnel de laboratoire et aux fossoyeurs. Le vaccin, développé par le groupe pharmaceutique américain Merck, a prouvé sa « grande efficacité » pendant des essais effectués en Guinée, en 2015, pour contrer l’épidémie de fièvre Ebola en Afrique de l’Ouest, selon le responsable de l’OMS au Burundi, le docteur Kazadi Mulombo.

Aucun cas de contamination par le virus Ebola n’a pour l’instant été signalé au Burundi, petit pays de 11 millions d’habitants. Mais sa frontière avec la RDC, longue de 236 km, est très poreuse, et toute la région des Grands Lacs est en alerte. En Ouganda, trois personnes d’une même famille sont mortes récemment à leur retour de RDC, après avoir traversé la frontière par une voie non contrôlée.