Vahid Halilhodzic pose avec le maillot de l’équipe du Maroc, à Rabat, le 15 août 2019. / FADEL SENNA / AFP

C’est officiel : « Coach Vahid » reprend son costume de sélectionneur. Deux semaines après son départ du FC Nantes, il débarque au Maroc avec pour mission première de qualifier l’équipe nationale de football pour la Coupe du monde 2022. Des Canaris, où l’alliage n’avait jamais vraiment pris, Vahid Halilhodzic arrive aux Lions de l’Atlas en remplacement du Français Hervé Renard, parti sur une énorme désillusion, en juillet, après que son équipe a été éliminée en huitièmes de finale de la Coupe d’Afrique des nations (CAN) par le Bénin.

« La participation à la Coupe du monde est pour moi le premier objectif », a annoncé le nouveau sélectionneur lors d’une conférence de presse, jeudi 15 août, pendant laquelle il a été présenté par la Fédération royale marocaine de football (FRMF). « C’est la quatrième fois que je tente d’emmener une équipe à la Coupe du monde. Pour moi, c’est le premier objectif », a continué le technicien de 67 ans.

Le Franco-Bosnien, qui vient de démissionner du FC Nantes où il était en poste depuis fin 2018, poursuit sa navigation entre clubs et nations. Avant le Maroc, il avait déjà entraîné la Côte d’Ivoire (2008-2010), l’Algérie (2011-2014) et le Japon (2015-2018). Lors de cette expérience en Asie, il avait été licencié à deux mois de la Coupe du monde, malgré la qualification de l’équipe nippone, après un mandat tumultueux. « Reprendre une équipe nationale, c’est vraiment un challenge, un honneur et une grande responsabilité », a relevé l’ancien buteur du FC Nantes et du Paris-Saint-Germain. « C’est aussi un retour aux sources. Je n’ai jamais oublié mon passage au Maroc », où il y a eu « quelques succès quand même », s’est-il remémoré.

Une belle cote de popularité

Halilhodzic y a en effet déjà soulevé un trophée en remportant la Ligue des champions d’Afrique avec le Raja Casablanca, en 1997 ; et il conserve depuis une belle cote de popularité au Maroc. Plus récemment, c’est de l’autre côté de la frontière qu’il a fait soulever les foules, en menant l’Algérie en huitièmes de finale de la Coupe du monde pour la première fois de son histoire, en 2014. Avant de viser une telle ambition avec le Maroc, l’objectif sera déjà de faire oublier la défaite surprise, en juillet, des Lions de l’Atlas en huitièmes de finale de la CAN 2019 en Egypte.

Finaliste de la CAN 2004 et quart-de-finaliste lors de l’édition 2017, le Maroc avait été éliminé le 5 juillet par le Bénin, pourtant réduit à dix et novice à ce stade de la compétition. Deux semaines après, le sélectionneur Hervé Renard avait annoncé sa démission. Il aura passé au total 41 mois avec les Lions, avant de devenir sélectionneur de l’Arabie saoudite fin juillet. Pour le remplacer, Halilhodzic a été préféré à d’autres options prestigieuses. Selon la presse locale, des contacts ont notamment été pris avec Laurent Blanc, qui serait venu sur place la semaine dernière pour discuter avec l’encadrement de la FRMF, sans cependant parvenir à un accord.

Avec cette nouvelle expérience, l’entraîneur au caractère volcanique tire un trait définitif sur son expérience à Nantes, qu’il a quitté le 2 août en démissionnant « la tête haute » après une relation pleine de désaccords avec les dirigeants des Canaris.