Comprendre le réchauffement climatique en 4 minutes
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Canicules, sécheresses, pluies… Déjà plus intenses et plus fréquents, les extrêmes météorologiques des étés de l’hémisphère nord vont aussi durer plus longtemps, même avec un réchauffement de la planète limité à 2 °C, selon une étude publiée lundi 19 août.

« Les événements météorologiques extrêmes sont généralement analysés en termes d’intensité et de fréquence, mais c’est souvent leur persistance qui provoque les effets les plus graves », notamment sur la santé humaine et sur l’agriculture, souligne cette étude parue dans la revue Nature Climate Change.

Selon le centre de recherche Climate Analytics, dans un monde à + 2 °C, la probabilité de canicules de plus de deux semaines devrait augmenter de 4 % en moyenne, avec des risques encore plus importants dans le nord de l’Asie, le centre de l’Europe et l’est de l’Amérique du Nord. Les risques d’une période de sept jours de précipitations importantes augmentent eux de 26 %, faisant peser des menaces d’inondations. 

« Besoin urgent d’action »

« Nous pouvons prévoir des impacts de plus en plus importants des événements météo extrêmes pendant l’été, mais nos recherches montrent qu’en limitant le réchauffement à + 1,5 °C, comme prévu dans l’accord de Paris sur le climat, les réduiraient considérablement », a noté dans un communiqué Carl-Friedrich Schleussner, de Climate Analytics.

« Ayant à l’esprit le fait qu’avec le rythme actuel de réductions des émissions [de gaz à effet de serre], le monde se dirige vers + 3 °C, notre étude souligne le besoin urgent d’action. »

Le monde s’est déjà réchauffé d’un degré, entraînant une augmentation des canicules, sécheresses ou tempêtes. Et les signes d’une persistance plus longue de ces événements sont déjà là, note l’étude. Par exemple, l’Europe a vécu en 2018 une période chaude et sèche particulièrement longue, d’avril à septembre, interrompue par de brèves périodes de rafraîchissement et de pluie. Cette situation météorologique a notamment provoqué une baisse des récoltes de blé en Allemagne de 15 %, selon les chercheurs.