A quelques jours du G7 (24 -26 août) à Biarritz (Pyrénées-Atlantiques), cinq personnes ont été interpellées lundi 19 août en France pour des appels sur les réseaux sociaux à attaquer « un lieu d’hébergement » des gendarmes au cours du sommet, a indiqué mardi une source proche de l’enquête. Certaines de ces personnes « appartiennent à la mouvance des black blocs », a précisé cette source.

L’enquête est partie d’un message publié par une femme, domiciliée dans les Landes et qui figure parmi les personnes interpellées, désignant un hôtel réservé par les gendarmes mobilisés pour le sommet. Les autres interpellés, dont un a déjà été condamné pour des violences lors d’une manifestation, sont soupçonnés d’avoir appelé à « brûler » l’établissement, selon cette source. Les interpellations ont notamment eu lieu « à Tours, en gare d’Hendaye et dans un TER Hendaye-Dax », a précisé une seconde source proche de l’enquête. Le parquet de Tours, sollicité par l’Agence France-Presse, n’a pas souhaité faire de commentaires, précisant simplement que « les gardes à vue et l’enquête sont toujours en cours ».

Manifestation anti-G7 à Hendaye

Ces interpellations interviennent dans un contexte tendu à quelques jours du début du sommet à Biarritz. Le ministre de l’intérieur, Christophe Castaner, est d’ailleurs attendu mardi après-midi dans la ville basque pour présenter le dispositif de sécurité du G7. Depuis lundi matin, anticapitalistes, défenseurs de la planète, altermondialistes et autres opposants ont commencé à se rassembler dans leur quartier général d’Urrugne, à 20 km de Biarritz, pour une semaine d’actions qu’ils promettent pacifiques. Une grande manifestation anti-G7 est prévue à Hendaye le samedi 24, pour l’ouverture du sommet.

Alors que du côté de Biarritz, où plus de 5 000 délégués, personnels techniques et journalistes sont attendus, deux périmètres de sécurité ont été déterminés : une zone dite de « sécurité renforcée », située dans le cœur de ville, interdite à la circulation des véhicules et aux piétons non accrédités, et une zone dite de « protection » dans laquelle seules les voitures avec un macaron spécifique et des piétons munis d’un badge pourront pénétrer.